Selon ses propos, relayés par l’agence Bloomberg, Gunvor aurait joué un rôle clé dans cette transaction, similaire à son implication dans le rachat des actifs d’Assala Energy. « Comme ce fut le cas pour Assala, c’est encore le trader Gunvor qui a aidé l’État gabonais à boucler l’opération de rachat des actifs de Tullow Oil, grâce à une facilité octroyée par l’une de ses filiales au Moyen-Orient », a-t-il déclaré.
Bilie-By-Nze remet en question la version officielle selon laquelle l’acquisition aurait été réalisée par le Trésor public sans recourir à l’endettement. « Par cet acte, l’État gabonais a renforcé sa dépendance vis-à-vis de Gunvor alors que les autorités avaient fait croire qu’il s’agissait d’une acquisition par le Trésor sans endettement. À quand la transparence véritable dans les industries extractives ? », s’interroge-t-il.
L’ancien Premier ministre a également souligné la nécessité d’une plus grande transparence dans le secteur des industries extractives, appelant à une responsabilité accrue. « Le temps viendra (bientôt ?) où chacun devra assumer la somme des non-dits, des désaccords et des blessures mal cicatrisées. La diplomatie ne saurait se réduire au diktat des puissants. Tout peuple mérite respect car il n’y a pas de petites souverainetés », a-t-il affirmé.
Ces déclarations interviennent dans un contexte politique tendu, où l’opposition critique régulièrement la gestion des ressources naturelles du pays. Les accusations de Bilie-By-Nze pourraient alimenter davantage le débat sur la transparence et la gouvernance dans le secteur pétrolier gabonais.
Pour rappel, État gabonais a racheté les actifs de Tullow Oil à hauteur de 300 millions de dollars, dont 220 millions financés par la filiale moyen-orientale du trader Gunvor, moins de deux ans la seulement après le rachat d’Assala Energy en 2024 pour près de 800 millions de dollars.