Le rapport de la Cour, s’appuyant sur les données de la Balance générale des comptes, établit que la dette globale du pays s’élevait à 7 824,36 milliards de FCFA au 31 décembre 2024. Or, le document de référence du gouvernement, le Compte général de l’État (CGE), publié par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF), ne comptabilise que 7 133,16 milliards de FCFA.
L’écart entre ces deux montants est de 691,2 milliards de FCFA. La Cour observe que ce désalignement n’est pas le seul point d’incohérence. Les déclarations publiques de l’ancien ministre du Budget, Charles M’ba, ajoutent à la confusion. Ce dernier avait affirmé que le stock de la dette s’établissait à 7 208 milliards de FCFA fin 2024 et qu’elle avait même connu une baisse. Une affirmation que le rapport de la Cour contredit formellement, indiquant au contraire une hausse nette de 734 milliards de FCFA pour la période concernée.
Au-delà de cette disparité sur la dette, l’instance de contrôle financier attire l’attention sur d’autres signaux d’alerte dans la gestion des finances publiques, notamment la persistance des déficits de trésorerie et un volume important de restes à payer (RAP) qui culminent à 1 005,61 milliards de FCFA.
Ces observations rappellent l’impératif d’une meilleure coordination comptable pour assurer la transparence budgétaire et maintenir la confiance des partenaires financiers du Gabon.









