Dans un communiqué rendu public ce jour, l’EPG alerte l’opinion nationale et internationale sur un “seuil inacceptable” d’erreurs logistiques et administratives. L’irrégularité la plus pointée du doigt est l’inscription de plusieurs de ses candidats dans des circonscriptions qui ne sont pas les leurs. Selon le parti, cette situation constitue une “atteinte flagrante à l’intégrité du processus électoral” et un “mépris des droits des candidats comme des électeurs.”
Un appel au report resté sans suite
La semaine dernière déjà, le principal opposant avait soulevé publiquement des inquiétudes quant à l’impréparation du processus et avait appelé à un report des élections lors d’une conférence de presse. Reçu le lendemain au Palais Rénovation par le président de la République, M. Bilie-By-Nze avait essuyé un fin de non-recevoir concernant sa demande de décalage du scrutin.
L’EPG déplore que ses “appels, faits avec insistance et responsabilité, pour garantir la transparence et la crédibilité du processus” soient restés lettre morte.
Mise en cause directe du Ministre de l’Intérieur
Le parti d’opposition ne se contente pas d’énumérer les problèmes, il met directement en cause le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, l’appelant à “s’expliquer devant la Nation”. Le communiqué mentionne également qu’une directive ministérielle aurait “changé à la dernière minute les règles d’établissement de procuration”, ce qui viendrait ajouter à la confusion générale. “Il en va de la crédibilité des institutions et de la confiance des citoyens dans leur droit le plus sacré : le droit de vote,” martèle l’EPG.
Ensemble Pour le Gabon a conclu son communiqué en lançant un appel aux forces démocratiques, à la presse et aux citoyens pour qu’ils “réagissent avec vigueur et indignation” face à ce qu’il qualifie de “dérive inquiétante” et d’amateurisme. Le parti réaffirme sa détermination à défendre “par tous les moyens légaux et légitimes, l’intégrité du processus électoral et la voix du peuple gabonais”, concluant sans ambiguïté que “La démocratie n’est pas négociable.”