Tout avait commencé avec la thèse du livre paru en octobre 2014 du journaliste français Pierre Péan, Nouvelles affaires africaines, selon lequel, Ali Bongo aurait falsifié son acte de naissance et serait en fait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra, à la fin des années 1960. Une thèse que le Palais du bord de mers avait toujours refusé avant de porter plainte contre le journaliste. Il n’en fallait pas plus pour que l’opposition et la société civile exigent d’Ali Bongo qu’il prouve qu’il est bien le fils biologique d’Omar Bongo Ondimba, faute de quoi il serait inéligible à la présidentielle de 2016, en s’appuyant sur l’article 10 de la Constitution qui stipule qu’il faut être né gabonais pour briguer la présidence.
Le bras de fer entre Ali Bongo et ses détracteurs va augmenter en intensité avec l’entrée dans l’arène d’Onaida Bongo, sa demi-sœur, qui va obtenir de la justice française de pouvoir consulter l’acte de naissance du numéro un gabonais, conservé aux archives de l’Afrique Equatoriale Française, à Nantes. Puis avant de porter plainte pour faux et usage de faux contre son demi-frère dans le cadre d’un conflit de succession autour de l’héritage familial légué par Omar Bongo. Simple querelle d’héritage familiale ou règlement de compte politique ? Difficile de trouver une réponse. Seule certitude, Onaida Bongo est la fille de Chantale Myboto, et petite-fille de Zakarie Myboto, opposants notoires à Ali Bongo sous fond de querelle familiale.
Une plainte qui sera classée sans suite par le tribunal de Nanterre. Le cas contraire, cela aurait changé non seulement les droits à la succession au sein de la famille Bongo, mais aurait remis en cause la candidature même d’Ali Bongo en 2016 et sa fonction actuelle de président de la République du Gabon lors des faits.
A 69 ans, Ali Bongo briguera un troisième mandat en août prochain.