En attendant la publication du rapport sur le tableau de bord conjoncturel de l’économie gabonaise par le ministère de l’Économie, qui sera publié après janvier prochain, il est difficile de ne pas anticiper que cette mesure d’austérité aura un impact significatif. Elle risque d’aggraver le coût de la vie, notamment pour des biens de première nécessité comme le pain et le transport. Des questions se posent : le prix de la baguette, déjà passé de 125 à 150 FCFA, et celui du prix du transport urbain, dont le tarif pour le trajet le plus court a bondi de 100 à 200 FCFA en moyenne depuis la pandémie de Covid-19, vont-ils continuer de grimper ?
Bien que Sosthène Nguema ait justifié cette mesure par la volonté du gouvernement de rendre le secteur plus compétitif et souverain, tout en réinvestissant les économies réalisées, elle risque d’affecter durement les ménages les plus vulnérables. Une situation alarmiste surtout quand on sait que la grande majorité des salaires des fonctionnaires et des employés du secteur privé, ainsi que les pensions, ne sont pas indexés sur l’inflation, ce qui les rend d’autant plus vulnérables à une érosion de leur pouvoir d’achat.
Pendant que le nombre de conseillers à la présidence de la République ne cesse d’augmenter, que la taille du gouvernement et de celui des députés augmentent, le président de la République a annoncé une hausse du budget de la défense, ce sont les couches les plus vulnérables qui semblent payer l’ardoise.