En tant que chef du Ministère public, Minang a insisté sur le strict respect de la procédure, affirmant que l’unique référence pour les magistrats a été le droit positif (Code pénal et Code de procédure pénale) : « Nous avons instruit et soutenu l’accusation sur la base des éléments recueillis, sans autre considération. Les décisions rendues par la Cour le sont en toute indépendance. Dire que le droit a été dit n’est pas un slogan, c’est un constat, » a-t-il déclaré.
Selon lui, la meilleure preuve de l’équité du processus réside dans le fait que sur les 19 dossiers traités, un a été purement et simplement renvoyé pour cause d’irrégularité de saisine, et un autre a fait l’objet d’une disjonction. Ces incidents démontrent que le système a fonctionné avec ses propres contrôles et garanties.
Vers un élargissement des procédures et la coopération internationale
Concernant les personnalités non présentes sur le banc des accusés, mais dont les noms ont été cités durant les débats, le Procureur général a confirmé que la procédure allait s’élargir : « Absolument ! Et c’est une suite logique et nécessaire, » a-t-il affirmé. L’émergence de nouveaux éléments lors des enquêtes complexes et des débats est jugée normale. Il est impératif que les personnes publiquement mises en cause puissent à leur tour être entendues pour présenter leur version et clarifier les faits.
Le parquet de la République sera saisi de ces nouveaux éléments et ouvrira, si nécessaire, des enquêtes complémentaires. Minang a rappelé avec force que ces personnes bénéficient, comme toute autre, de la présomption d’innocence.
Enfin, abordant l’exécution des peines impliquant des restitutions d’argent ou des saisies de biens, notamment à l’international, le Procureur général a souligné le caractère crucial de cette phase. Pour le recouvrement des amendes et la saisie des avoirs à l’étranger, le Gabon activera tous les canaux de coopération judiciaire internationale. Le pays est signataire de plusieurs conventions bilatérales et multilatérales: « Nous transmettrons les mandats d’arrêt via Interpol et utiliserons ces conventions pour localiser et geler les actifs, » a-t-il conclu, réaffirmant l’engagement du Ministère public à déployer l’ensemble des mécanismes légaux pour l’exécution intégrale des décisions de justice.










