Cette décision du ministre d’État de l’Économie, des Finances, des Participations, de la Dette, et chargé de la lutte contre la vie chère, est effective depuis le 24 juillet 2025 et fait l’objet d’un communqué paru dans L’Union ce 28 juillet. Elle marque un tournant majeur dans la préparation du budget 2026 et envoie un signal fort aux entreprises : l’État gabonais veut recouvrer l’intégralité de ses dus.
Tolérance Zéro pour les Impayés
Fini le temps où les entreprises pouvaient jongler avec leurs dettes et créances envers l’État. Désormais, chaque franc dû devra être versé rubis sur l’ongle, en stricte conformité avec les dispositions légales. Le gouvernement ne plaisante pas : toute entreprise qui tenterait de contourner cette nouvelle règle se verra refuser la quittance du Trésor, un document indispensable, et s’exposera à de sévères redressements fiscaux.
Cette mesure choc s’inscrit dans un effort plus large du Gabon pour assainir ses finances publiques. Le pays doit en effet faire face à une dette publique conséquente, dont l’encours s’élevait à 7048,1 milliards de FCFA à fin décembre 2024, selon les chiffres de la Direction Générale de la Dette (DGD). Un fardeau qui se décompose en 4274,8 milliards de FCFA de dette extérieure et 2773,4 milliards de FCFA de dette intérieure.
Relancer l’Économie et lutter contre la vie chère
En bannissant les compensations, Oyima mise sur une mobilisation maximale des ressources propres de l’État. L’objectif est clair : dégager des marges de manœuvre financières pour stimuler l’économie, investir dans des projets structurants et, surtout, intensifier la lutte contre la vie chère, une priorité affichée par le gouvernement.
Radicale pour certains opérateurs économiques, cette décision est présentée comme une étape nécessaire pour garantir une plus grande transparence et une meilleure équité fiscale. Elle témoigne de la détermination du Gabon à reprendre le contrôle de ses recettes pour financer son développement et alléger le quotidien de ses citoyens. Le pays est-il en passe de rééquilibrer ses comptes grâce à cette offensive fiscale ? L’avenir le dira.
Dans un second communiqué paru aussi dans L’Union, ce lundi, Oyima somme “toutes les sociétés et entités dans lesquelles l’Etat est détenteur des participations, que les modalités de paiement des dividendes s’opèrent exclusivement et directement auprès du Trésor Public, en application des dispositions légales en vigueur. Tout contrevenant à cette exigence s’expose à la non-délivrance des quittances par les services du trésor Public.”