Portés par cette promesse, de nombreux jeunes ont répondu à l’appel. Après avoir franchi avec succès les étapes de sélection, ils ont été convoqués pour la signature des fiches administratives et ont même obtenu leurs matricules soldes. Pour eux, l’intégration était imminente, et une nouvelle vie professionnelle s’ouvrait.
Un blocage inexplicable
Cependant, quelques mois plus tard, la réalité est bien différente. Un sentiment d’amertume et de frustration a remplacé l’espoir. Seules six des 200 personnes prévues auraient été effectivement mises en solde à ce jour, laissant les 194 autres dans une situation de précarité et d’attente insoutenable.
Face à ce qu’ils considèrent comme un blocage administratif injustifié, les jeunes concernés se sont organisés en un collectif pour faire entendre leur voix. Ils dénoncent un manque de suivi administratif flagrant, malgré leurs multiples courriers déposés auprès de divers responsables du ministère.
Un membre du collectif a témoigné de leur désarroi : « Nous avons été appelés, nous avons rempli les formalités, et aujourd’hui, nous sommes laissés sans suite… Cela devient pesant et incompréhensible. »
La détresse d’une jeunesse en suspens
Pour beaucoup, l’attente est d’autant plus difficile qu’elle a des conséquences directes sur leur vie. Certains ont quitté leur emploi précédent, misant tout sur cette opportunité. Aujourd’hui, ils se retrouvent sans ressources, plongés dans une incertitude totale.
« Nous vivons dans l’incertitude totale. Nous avons misé et cru en cette promesse, aujourd’hui, nous ne savons plus à quel saint nous vouer », confie un autre membre du collectif. Dans leur désespoir, ils ne voient qu’une seule solution : l’intervention du président de la République lui-même pour régulariser leur situation.
Cette situation soulève des questions sur la concrétisation des initiatives gouvernementales et l’importance de la communication et du suivi pour éviter que de telles promesses ne se transforment en déceptions pour la jeunesse du pays.