Convoqué pour examiner une douzaine de dossiers de manquements aux devoirs de la fonction, le conseil de discipline a prononcé des sanctions sévères. Un magistrats récidiviste a ainsi été révoqué, tandis que d’autres se sont vu interdire toute nomination pendant cinq ans. Ces décisions, strictes et conformes au nouveau statut, soulignent la volonté de renforcer la discipline et l’intégrité du corps judiciaire.
Cependant, malgré la gravité des enjeux pour les juges concernés, aucune assistance syndicale n’a été notée. Des sources proches du dossier, comme la Presse judiciaire Gabonaise affirme que certains magistrats incriminés avaient pourtant sollicité le bureau exécutif du syndicat. Pour autant, aucune démarche n’a été entreprise pour assurer leur défense, un silence qui contraste avec le rôle statutaire du syndicat, censé être le garant des intérêts de ses membres.
Cette attitude pose la question de l’engagement réel du SYNAMAG, dont le président, Landry Abaga Essono, a été élu le 4 octobre 2024 avec 71,26 % des voix. En succédant à Germain Nguéma Ella, Abaga Essono avait alors battu sa concurrente Lynda Nzah Bekale et promis une magistrature libre et indépendante. Un engagement qui semble, aux yeux de certains, mis à l’épreuve par l’absence remarquée du syndicat lors de cette session disciplinaire.