Cette décision soulève une interrogation de taille : le ministre a-t-il oublié qu’il y a quelques mois, son propre ministère invalidait la candidature de Michel Ongoundou Loundah à l’élection présidentielle pour la même raison de bicéphalisme ? Une décision qui avait, de surcroît, été confirmée par la Cour constitutionnelle. Cette contradiction apparente a de quoi interloquer.
Dès lors, on peut se demander si Immongault a respecté les instructions claires du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui avait insisté sur le traitement impartial de tous les dossiers de candidature.
La réponse est venue de la Cour constitutionnelle. Le 6 septembre, elle a invalidé les candidatures de François Ndong Obiang et de sa faction. Cette décision ne se contente pas de trancher un conflit interne ; elle est un rappel solennel du devoir d’impartialité qui incombe à l’administration.
À quelques semaines des élections législatives et locales, cet épisode est un signal fort pour le gouvernement. La crédibilité du processus électoral est en jeu. Le Gabon saura-t-il éviter la cacophonie et la partialité qui ont entaché le dépôt des candidatures ?