Tout en adressant ses « vives félicitations » à Oyima pour son ascension et reconnaissant son « parcours élogieux dans la banque » de près de 40 ans, qu’il qualifie de « label » et de « modèle », Moulombi a rapidement abordé la question centrale du cumul potentiel de fonctions. « Aujourd’hui, il occupe la première régulation. La question financière [et économique] en République Gabonaise, je comprends les voix qui se lèvent ici et là, et même à l’international, sur le fait qu’il y a un juge et partie. Il ne peut pas être juge et partie, » a-t-il affirmé.
Pour le président de Croissance Saine Environnement, la solution est évidente : « M. Oyima a conduit cette banque. Il sait très bien qu’en matière de banque, il y a un problème. En matière de gouvernance, il devrait rendre son tablier. » Il précise que cette démarche ne l’empêcherait nullement de demeurer actionnaire de BGFIBank, institution qu’il a contribué à bâtir.
L’appel à la démission s’étend également aux responsabilités de M. Oyima au sein de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC). « Il est aussi important que M. Oyima rende aussi son tablier au niveau de la BVMAC aussi, pour justement se concentrer sur la gouvernance financière [et économique] du Gabonais, au côté du président de la République, le Premier ministre, » a insisté Moulombi. Cette mesure est jugée cruciale « pour éviter tout conflit d’intérêt au moment où le Gabon s’est donné une image de transparence. »
Saluant le choix de Brice Clotaire Oligui Nguema concernant Oyima, notamment dans un contexte qualifié de « crise liée à la gabégie du pouvoir de feu », Nicaise Moulombi a également commenté un récent communiqué qui aurait suscité des tensions, le minimisant en déclarant que « ce n’est qu’un communiqué ». Il a souligné que tant que la démission n’est pas effective, Oyima peut assurer la gouvernance de la banque, mais a réitéré sa conviction que ce dernier « sait clairement qu’il faudrait rendre le tablier pour être dans la régulation nationale. »
En conclusion, Moulombi a appelé à la patience et à l’indulgence envers le pouvoir, tout en exhortant ses collègues de la société civile à ne pas céder à l’émotion. Il s’est dit confiant : « M. Oyima est conscient qu’il devrait rendre son tablier et pourquoi pas proposer à d’autres compatriotes pour poursuivre le chemin accompli à cette date. » Un appel clair à la responsabilité pour garantir la crédibilité des engagements du Gabon en matière de bonne gouvernance et de transparence.