Dans le but d’assainir ses finances et de rassurer les marchés, Libreville s’attelle actuellement à une refonte de ses calculs du Produit Intérieur Brut (PIB). Cette révision, qui devrait être finalisée avant la fin de l’année, intégrera de manière plus exhaustive le secteur informel ainsi que le « capital naturel » du pays.
Un PIB rebasé pour un ratio dette/PIB plus favorable
Selon Chambrier, cette nouvelle méthode de calcul est censée aboutir à un chiffre de PIB plus élevé que l’estimation actuelle de la Banque mondiale (un peu moins de 21 milliards de dollars pour 2024). L’effet escompté est de rendre le ratio dette/PIB du pays « plus favorable », apaisant ainsi les craintes liées à l’endettement.
« Il n’y a aucune raison d’avoir peur » de la dette et des emprunts du pays, a déclaré le vice-président. Il a par ailleurs indiqué que le Gabon finalise un plan économique national visant à garantir que tout l’endettement contribue à la croissance et au développement à long terme.
Audit de la dette intérieure et recherche de « marge de manœuvre »
Face à une forte pression sur les liquidités, qui s’est manifestée notamment par la suspension des décaissements de la Banque mondiale en janvier pour arriérés, le Gabon procède également à un audit de ses dettes intérieures. L’objectif est de s’assurer que cette dette est « propre ou correcte », une démarche jugée essentielle pour l’État de droit et la bonne gouvernance.
« Il est essentiel de s’assurer que les choses sont bien faites et que la gouvernance est bonne. Les ressources sont bien utilisées. Il n’y a pas d’évaporation », a-t-il insisté.
S’agissant du Fonds Monétaire International (FMI), bien que les contacts soient réguliers, Chambrier a précisé que la priorité du Gabon n’est pas l’obtention immédiate d’un programme de prêt, mais plutôt de disposer d’une « marge de manœuvre pour investir ».
Plus tôt dans la journée, il avait également évoqué les efforts du Gabon pour augmenter sa production pétrolière, assurant que le pays est en mesure de rembourser ses engagements.