La cérémonie d’ouverture a été présidée par Pascal Ogowe Siffon, ministre du Tourisme durable et de l’Artisanat du Gabon, en présence de Nina Alida Abouna, Commissaire générale du Gabon pour l’Expo 2025, et de Damien Mougin, Vice-président de la Fondation Albert Schweitzer. L’événement a réuni une audience internationale, empreinte de solennité et de reconnaissance pour l’œuvre du médecin-missionnaire.
Dans son discours de bienvenue, la Commissaire générale, Mme Abouna, a souligné la portée universelle de l’engagement de Schweitzer. « Le Dr Albert Schweitzer n’a cessé de rappeler que le progrès ne prend tout son sens que lorsqu’il sert la dignité humaine et respecte la nature », a-t-elle déclaré. « Par son œuvre et son esprit, il demeure un repère pour bâtir des ponts entre les cultures, relier les générations et inspirer un tourisme durable, responsable et profondément respectueux de la vie. »
La vitrine immersive retrace les grandes étapes de l’œuvre de Schweitzer à travers des objets originaux, des documents d’archives issus du site historique de Lambaréné, et des témoignages audiovisuels. Médecin, philosophe, théologien et pionnier du respect de la vie, le Dr Schweitzer a fondé en 1913 un hôpital devenu emblématique, où il a su allier soins médicaux, action sociale et éthique universelle.
L’exposition dévoile également une facette souvent méconnue de l’œuvre de Schweitzer : son lien singulier avec le Japon. Ses écrits, traduits dès les années 1950, ont trouvé une audience particulièrement sensible au Japon, notamment ses appels à la paix et au désarmement nucléaire, qui résonnaient avec le traumatisme d’Hiroshima et Nagasaki. Ce dialogue spirituel et politique s’est concrétisé par des collaborations notables, comme la présence de médecins japonais à Lambaréné, tel le Dr Isao Takahashi, et l’engagement durable de l’Université de Kanazawa.
En résonance avec le thème général de l’Expo 2025, « Concevoir la société du futur », et la vision portée par le pavillon gabonais, « Notre forêt, un moteur universel qui sauve des vies », cette vitrine se veut plus qu’un simple hommage. Elle incarne une invitation à la réflexion collective sur des thèmes cruciaux tels que la paix, la coopération internationale et la responsabilité environnementale.
« À travers cette exposition, le Gabon ne célèbre pas seulement le passé, mais invite à redécouvrir Lambaréné comme un levier d’avenir, un lieu de mémoire vivante, porteur d’idées et d’engagements pour un monde plus solidaire », a conclu Mme Abouna.
Deux temps forts viennent enrichir le programme de la Semaine du Gabon : un panel sur « L’impact de la femme dans le développement de l’écotourisme au Gabon : cas du parc national de Moukalaba-Doudou », et un exposé approfondi sur l’héritage du Dr Schweitzer, en présence de chercheurs gabonais et japonais. Ces rencontres soulignent la volonté du Gabon de faire dialoguer mémoire et innovation, tout en affirmant son rôle actif dans les dynamiques de développement durable.