Avec plus de 2 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole et un potentiel gazier « substantiel », le Gabon est loin d’avoir révélé tous ses atouts. Nyamat Bantsiva a souligné un paradoxe majeur : seule une fraction, soit 27,5 % (70 104 km² sur un total de 255 104 km²), de son domaine pétrolier est actuellement concédée à des opérateurs.
Cette situation laisse une surface impressionnante de près de 185 000 km² disponible, offrant des opportunités d’investissement parmi les plus vastes du continent africain. Ces zones s’étendent à la fois en onshore et en offshore, y compris dans des bassins en eaux profondes, de quoi attirer l’attention des compagnies pétrolières internationales à la recherche de nouveaux gisements.
Un cadre réformé pour une relance par le secteur privé
Conscient de cet enjeu, le Gabon a pris des mesures concrètes pour optimiser son attractivité. L’objectif est clair : relancer sa production et capter une plus grande valeur ajoutée locale grâce à l’investissement privé.
Le pays s’appuie sur des infrastructures pétrolières existantes robustes, notamment 225 km de gazoducs, une capacité de stockage de 7 millions de barils et une raffinerie opérationnelle. Surtout, le gouvernement a modernisé son environnement des affaires énergétiques.
La réforme s’est concrétisée par le Code des hydrocarbures de 2019, introduisant des contrats flexibles et des incitations fiscales conçues pour offrir de meilleures conditions aux investisseurs. En capitalisant sur ces réserves inexploitées et ce cadre réglementaire modernisé, le Gabon se positionne comme un partenaire stratégique de choix pour l’avenir de l’énergie africaine.