Ces chiffres reflètent un contexte difficile, marqué par des restrictions sur les permis d’exploitation et des problèmes logistiques persistants, en particulier au Gabon. Le chiffre d’affaires est en baisse de 7 % pour s’établir à 1003,51 milliards de FCFA, tandis que l’EBITDA ajusté chute de 45 % pour atteindre 125,29 milliards de FCFA.
Selon le communiqué du groupe, cette dégradation est principalement due à la faible performance de la mine de nickel de Weda Bay en Indonésie, qui a été affectée par des restrictions de permis et une teneur du minerai en baisse. À cela s’ajoutent un mix de produits défavorable et une augmentation des coûts opérationnels.
Un environnement macroéconomique défavorable
Eramet opère dans un marché mondial sous tension. La production d’acier au carbone, principal débouché du manganèse, est en recul, tandis que la demande intérieure chinoise s’affaiblit. De plus, les taux de change défavorables, notamment l’euro face au dollar, ont pesé sur la rentabilité du groupe.
Malgré ces défis, Eramet souligne quelques améliorations, notamment au Gabon. Le groupe a constaté une résolution progressive des problèmes logistiques au port d’Owendo, débutée fin 2024, ainsi qu’une croissance de 20 % des ventes de sables minéralisés au deuxième trimestre.
Redresser le cap et ajuster les objectifs
Le nouveau directeur général, Paulo Castellari, nommé fin mai, s’est montré lucide face à cette situation. « Les résultats du premier semestre ne sont clairement pas à la hauteur de notre ambition. Aujourd’hui plus que jamais, les équipes sont pleinement mobilisées pour capitaliser sur la dynamique positive amorcée à la fin du deuxième trimestre », a-t-il déclaré.
Pour le reste de l’année, Eramet a ajusté ses objectifs pour 2025. Le groupe vise à transporter entre 6,5 et 7 millions de tonnes de minerai de manganèse, et à vendre entre 36 et 39 millions de tonnes de minerai de nickel à l’extérieur. Les investissements prévus sont maintenus entre 262,38 et 295,17 milliards de FCFA, dans le cadre d’une stratégie axée sur l’efficacité opérationnelle, la sécurité et la transition énergétique.