Une disparité salariale choquante
Le ministre a mis en lumière l’écart de traitement salarial inacceptable entre les employés permanents et les sous-traitants. Selon lui, bien que ces derniers effectuent les mêmes tâches, travaillent les mêmes horaires et partagent les mêmes risques que leurs collègues titulaires, leurs salaires sont dérisoires. À titre d’exemple, un employé permanent pourrait gagner un million de francs CFA, tandis qu’un sous-traitant effectuant le même travail ne percevrait que 150 000 ou 200 000 francs CFA.
«Cet écart des traitements salariaux ne peut plus être accepté», a déclaré le ministre, rappelant que la loi 20/PR du 20 août 2007 encadre pourtant ce secteur. Il a souligné que des discussions ont eu lieu et ont abouti à un procès-verbal reconnaissant l’urgence de réformer la situation des sous-traitants.
Le ministre menace de sanctions
Sosthène Nguema Nguema a dénoncé le stratagème des grandes sociétés pétrolières qui se cachent derrière les sous-traitants pour ne pas payer de bons salaires ni les cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il a averti que cette «excuse» n’est plus valable et que dorénavant, les sanctions s’appliqueront aussi bien aux sous-traitants qu’aux sociétés pétrolières qui les emploient.
Le ministre a cité le cas tragique de la plateforme Becuna, où tous les employés décédés étaient des sous-traitants, pour illustrer les dangers auxquels ces travailleurs sont exposés, sans la protection et la rémunération adéquates.
Cette visite du ministre marque une volonté claire du gouvernement gabonais de lutter contre la précarité dans le secteur pétrolier et de garantir une meilleure dignité aux travailleurs. Le message est ferme : les entreprises doivent revoir leur approche et s’assurer que les travailleurs sous-traitants reçoivent un traitement équitable.