Selon le communiqué, plusieurs de ses candidatures ont été disqualifiées ou ont tout simplement disparu, malgré le dépôt de dossiers complets dans les délais impartis. L’EPG pointe du doigt un manque de transparence de la part du ministère de l’Intérieur.
Un parcours semé d’embûches
Le parti retrace un parcours difficile depuis sa création. L’EPG indique avoir attendu deux mois pour obtenir son récépissé de création, délivré le 5 août 2025, soit à peine deux jours avant la date limite de dépôt des candidatures. Un délai anormalement long, alors que la loi prévoit quinze jours.
L’EPG déplore une attention particulière de la part de la Commission Nationale d’Organisation des Élections Couplées et du Référendum (CNOCER) envers ses listes, pour des raisons jugées “incompréhensibles”. Ces difficultés se manifestent à travers de nombreux exemples à travers le pays. Le parti rapporte notamment qu’à Bongoville, Moanda, Ovan et Mékambo, les dossiers de ses candidats aux législatives ont été rejetés sans raison. Dans la même veine, la candidature de l’EPG à Akiéni s’est retrouvée mystérieusement sur les listes des indépendants, une manœuvre qui pourrait, selon le parti, viser à empêcher son implantation dans la province du Haut-Ogooué. L’EPG dénonce également ce qu’il perçoit comme une ruse à Makokou, où l’un de ses candidats a reçu une nomination au Conseil Économique Social et Environnemental lors du dernier conseil des ministres, une action qui fragiliserait sa candidature aux législatives. Enfin, la prise en compte de sa liste dans la commune de Bitam semble poser un “problème mystérieux”, tout comme la candidature dans le département de la Louétsi-Wano.
Une contradiction avec les engagements présidentiels
Ces pratiques, si elles sont avérées, entrent en parfaite contradiction avec les déclarations récentes du président de la République, Brice Clotaire Oligui. Ce dernier avait en effet personnellement interpellé son ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, et s’était rangé du côté de candidats auparavant recalés qui accusaient le ministère d’opacité et de manque d’équité.
Le chef de l’État avait alors dénoncé des “pratiques inacceptables” et des “incongruités” qui “portent atteinte à l’équité du processus électoral et sapent les fondements” de la démocratie gabonaise. L’EPG estime que les faits dont il est victime aujourd’hui contredisent directement les engagements pris publiquement par le chef de l’État.
Appel à la démocratie et menace de retrait
L’EPG affirme être conscient des “acrobaties ourdies par le pouvoir en place pour tenter de l’affaiblir”. Il rappelle que la démocratie est l’expression libre des opinions et non “l’alignement de tous sur la volonté d’un seul”.
Le parti appelle les plus hautes autorités de l’État à respecter leurs engagements en faveur du pluralisme politique pour une démocratie libre et apaisée.
En conclusion, l’EPG menace de remettre en question sa participation aux élections si les candidatures rejetées ne sont pas réintégrées et que les motifs de leur disqualification ne sont pas clairement expliqués.