La rencontre, organisée par le président du parti, l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze, a débuté par une présentation du directoire et s’est poursuivie par l’annonce des noms des candidats par le secrétaire général, Eric Joël Bekale. Mais le point culminant de l’événement fut le discours incisif et passionné d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui a saisi l’occasion pour haranguer ses troupes et fustiger le pouvoir en place.
Le discours de rupture de l’EPG
Dans son discours, Alain-Claude Bilie-By-Nze a exposé les principaux axes de campagne de son parti, qui se positionne comme une force de rupture face à ce qu’il a appelé un “simulacre de transition”. Il a accusé le régime en place d’avoir “volé l’espoir d’un Gabon différent, d’un Gabon qui avance”, en dénonçant une “grande duperie” et un “grand mensonge” qui trompent le peuple gabonais. Il a notamment martelé que son parti avait fait “le choix de la vraie rupture” en opposition au régime actuel et qu’il dénonçait l’alliance entre le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union des Bâtisseurs (UDB), qualifiant cette dernière d'”union des bâtisseurs du PDG”.
Selon lui, l’autocratie s’installe, les institutions sont vidées de leur substance, et l’oligarchie se partage les richesses pendant que le peuple continue de souffrir. Il a d’ailleurs insisté sur le fait que son propre engagement pour le pays était guidé par l’intégrité, défiant quiconque de prouver qu’il aurait “volé l’État”.
Les thèmes de campagne : Éducation, Emploi et Justice
Alain-Claude Bilie-By-Nze a souligné que l’un des principaux thèmes de campagne serait la lutte contre le chômage des jeunes, qu’il a qualifié d'”endémique”. Il a appelé ses candidats à s’adresser directement à la jeunesse gabonaise en proposant des solutions concrètes en matière de formation et d’éducation. Le leader de l’EPG a déploré un système éducatif défaillant et a promis de porter un projet de réforme axé sur l’orientation des jeunes vers des filières porteuses d’emplois.
Il a aussi mis en lumière la situation des étudiants gabonais à l’étranger, confrontés à de lourds retards dans le paiement de leurs bourses, les obligeant parfois à vivre en “quasi-clandestins”. Pour l’EPG, le rôle des députés n’est pas de chercher à “structurer une majorité” pour le président, mais de représenter les Gabonais et de défendre leurs intérêts. C’est dans cet esprit que le parti portera un projet de justice et de transparence, avec la mise en place d’une “Commission Vérité, Justice et Réconciliation” pour faire la lumière sur la gestion du pays.