Pour consolider son hégémonie sur l’ensemble de l’échiquier politique, Oligui Nguema mènerait un double jeu en finançant discrètement les deux formations. C’est ce que révèle Africa Intelligence dans une publication parue vingt-quatre heures après l’ouverture de la campagne électorale.
Après avoir longtemps hésité à démanteler le PDG au lendemain du coup d’État du 30 août, Oligui Nguema a compris l’importance de son ancrage local. Plutôt que d’affronter de front l’ancien parti au pouvoir dirigé par Omar Bongo, puis Ali Bongo, il a choisi de l’utiliser tout en promouvant son propre parti, l’UDB, créé en juillet dernier.
Même si les deux partis, en pré-campagne depuis plusieurs semaines, se livrent un duel fratricide, le président a pris soin de préserver certains de ses alliés au sein du PDG. Des figures comme son oncle Jeannot Kalima ou la ministre Camélia Ntoutoume Leclercq n’auront pas à affronter de candidats de l’UDB, bénéficiant d’une protection tacite de la présidence.
Mamfoumbi, persona non grata dans le PDG d’Oligui Nguema
Malgré la bienveillance d’Oligui Nguema pour l’ancien parti au pouvoir, Yves-Fernand Mamfoumbi, deuxième vice-président du PDG, est persona non grata dans les petits papiers du nouvel homme fort du pays depuis qu’il a refusé de céder aux pressions en maintenant sa candidature à Ndendé, face à Mays Mouissi, le ministre de l’Environnement, secrétaire général de l’UDB et proche d’Oligui Nguema.