Cette annonce a été faite ce mardi 11 mars 2025, à l’issue de plusieurs assemblées générales organisées par le Syndicat national des greffiers du Gabon (SYNAGREF), aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays.
Un mouvement de grève enclenché après des négociations infructueuses
Début janvier 2025, après plusieurs semaines de négociations infructueuses avec la chancellerie, les greffiers avaient décidé de lancer une grève générale illimitée. Cette décision avait été prise lors d’une Assemblée Générale Extraordinaire en raison du blocage des discussions concernant leur statut particulier.
Une suspension sous conditions
Me Ndong Christ Ghislain, président du SYNAGREF, a expliqué que cette suspension était motivée par des évolutions positives dans les discussions avec les autorités. « Au nom de l’intérêt supérieur de la nation, il faut rappeler que la décision de suspension a été votée par les greffiers du Gabon eu égard au retour de communication, mais aussi au retour des négociations entre le SYNAGREF et le ministère de la Justice. Aujourd’hui, le statut particulier des greffiers du Gabon se trouve au secrétariat général du gouvernement. Et nous souhaitons que le secrétariat général du gouvernement puisse examiner le projet de statut dans un délai relativement court », a-t-il déclaré.
Le SYNAGREF espère que ce statut particulier sera adopté avant la fin de la transition en cours. « Nous souhaitons également qu’avant la fin de la transition, les autorités en place puissent adopter le statut particulier des greffiers », a ajouté Me Ndong Christ Ghislain.
Une reprise des activités judiciaires
Dès la fin de l’assemblée générale extraordinaire, les greffiers sont censés reprendre leurs activités judiciaires. Toutefois, le syndicat reste mobilisé pour suivre l’évolution des engagements pris par le gouvernement. « S’agissant des activités syndicales, nous restons en négociation mais aussi en travaux avec le ministère de la Justice. Nous souhaitons que le ministère de la Justice, avec ses prérogatives, puisse faire aboutir le statut particulier des greffiers en saisissant bien évidemment ses homologues ministres du Budget, de la Fonction publique, le Premier ministre, du moins toutes les entités responsables de l’adoption du statut particulier des greffiers », a-t-il conclu.
Le sort de ce statut particulier reste donc suspendu aux décisions des autorités gouvernementales, tandis que les greffiers restent en alerte, prêts à reprendre leur mouvement si les engagements ne sont pas tenus.