Arriver aux affaires et s’asseoir sur des contrats dûment signés, homologués par la Direction générale des Impôts, avec des taxes réglées, voilà le vrai poison de l’entrepreneuriat au Gabon”, dénonce-t-il. Cette situation crée un environnement des affaires imprévisible où les entrepreneurs vivent dans la peur constante de la faillite, leur sort dépendant du bon vouloir de décideurs politiques qui choisissent d’ignorer leurs obligations.
Les PME, un potentiel sous-estimé
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont pourtant le véritable moteur de l’économie, un fait trop souvent oublié. Leckat Igassela met en lumière un calcul simple et pourtant négligé par les stratégies économiques : soutenir 1 000 PME employant 15 personnes, c’est créer 15 000 emplois directs. S’il s’agissait de 10 000 PME, cela représenterait 150 000 emplois, sans alourdir une Fonction publique déjà surchargée et dont la masse salariale est insoutenable. L’avenir économique du Gabon ne réside pas dans une bureaucratie asphyxiante, mais dans le dynamisme de ses entrepreneurs locaux.
Un changement de paradigme urgent
L’auteur appelle à un sursaut collectif et à un changement de paradigme. Il s’agit de cesser les pratiques improductives comme les nominations pléthoriques qui, loin de résoudre le problème de l’emploi, ne font que gaspiller les ressources et entretenir la dépendance. La véritable alternative réside dans la sécurité contractuelle et le respect de la parole donnée par l’État.
Selon Harold Leckat Igassela, “Payer les entrepreneurs, leur garantir la sécurité contractuelle — socle de toute économie digne de ce nom —, c’est choisir la croissance, l’emploi et la dignité nationale.” Il s’agit d’une décision cruciale pour le Gabon : continuer d’étouffer ses entrepreneurs ou les considérer comme des alliés stratégiques pour bâtir une économie forte, prospère et inclusive. Refuser ce choix, c’est condamner le pays à l’immobilisme et à la pauvreté.