Cette décision fait suite à l’examen de contestations visant les résultats du premier tour des élections législatives du 27 septembre dernier.
À Lekoni-Lekori, la suspension découle du recours introduit par Léon Paul Ngoulakia, candidat du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Ce dernier a saisi la Cour pour réclamer l’annulation des résultats proclamés par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault. Ce litige stoppe net la confrontation entre le candidat du PDG et Thierry Oyanigui, de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB).
Dans le département du Ntem, c’est une démarche institutionnelle qui est à l’origine de la suspension. Le ministre de l’Intérieur lui-même, en sa qualité de président de la Commission nationale d’organisation des élections et du référendum (CNOCER), a introduit un recours devant la Cour. Le duel pour ce siège opposait Élie Colin Akoué (UDB), crédité de 49,07 % des voix au premier tour, à Fridolin Mve Messa (Union Nationale – UN).
La Cour, après avoir examiné les dossiers, a décrété que « les opérations électorales dans ces deux circonscriptions sont suspendues jusqu’à droit connu ».
Ce revers intervient alors que l’attention est maximale sur ce second tour, qui doit pourvoir 77 sièges encore en ballottage. Le paysage politique gabonais est actuellement dominé par la rivalité entre l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) — le parti du président Brice Clotaire Oligui Nguema, fort de 54 sièges déjà acquis — et le PDG, l’ancienne formation au pouvoir.
Les électeurs de Lekoni-Lekori et du Ntem sont donc privés de leur droit de vote pour l’heure. Conformément aux dispositions légales, la Cour constitutionnelle dispose désormais d’un délai de deux mois pour statuer définitivement sur l’ensemble des contentieux électoraux, une période qui pourrait voir l’annulation de certaines victoires et l’organisation de nouveaux scrutins partiels.