Le piège de la baisse du PIB : Quand la volatilité monétaire mime le déclin
L’information a fait le tour des réseaux sociaux : le Gabon aurait enregistré une baisse de 15% de son Produit Intérieur Brut (PIB). Guillou Bitsutsu-Gielessen qualifie cette assertion de complètement fausse et d’alarmiste, insistant sur le fait qu’elle s’oppose à la réalité d’une croissance de 2,8% attendue pour l’année 2025.
Il impute cette distorsion à la méthode de calcul, notamment influencée par le taux de change du Franc CFA par rapport au dollar. Une dépréciation monétaire, si elle réduit la valeur du PIB exprimée en dollars courants, ne signifie en aucun cas un recul de la richesse effectivement produite. L’analyste appelle à la conscience professionnelle des journalistes et des commentateurs à décrypter l’information. Il rappelle l’unique critère de comparaison valable pour le PIB : les dollars constants. Utiliser cette référence (dollars constants 2024, dollars constants 2025) est la seule voie pour « voir la progression de notre produit intérieur brut ».
Selon Bitsutsu-Gielessen, véhiculer de tels chiffres erronés ne sert qu’à décourager les efforts de développement et à dénigrer les initiatives entreprises par l’exécutif.
La faillite du FGIS : Tolérance zéro face à l’impunité
Le second point soulevé par l’expert est bien plus grave : la faillite programmée du Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique (FGIS). Ce fonds, pilier censé assurer la diversification économique et l’avenir post-pétrole, serait en grande difficulté, signalant une crise de gouvernance profonde.
Face à ce qu’il perçoit comme une déroute, Guillou Bitsutsu-Gielessen adresse un appel sans équivoque à la nouvelle Assemblée. Il l’exhorte à s’auto-saisir du dossier pour créer immédiatement une commission d’enquête parlementaire. L’objectif est de « voir clair » dans cette gestion et de « poser les responsabilités » en interrogeant tous les administrateurs et directeurs généraux qui se sont succédé au FGIS.
L’enjeu est de rétablir la justice et d’envoyer un signal fort : « On ne peut pas construire un pays avec de la corruption. » L’analyste insiste sur la nécessité de désigner les coupables de ces détournements et de cette mauvaise gestion pour qu’ils soient traduits en justice. Pour l’analyste, la lutte contre la corruption est non seulement une question d’équité, mais une condition sine qua non pour préserver la « dynamique d’aller encore plus loin » et concrétiser l’ambition du Gabon de devenir un pays émergent.
			









