Depuis son arrestation, Marc Nicolas ONDO est maintenu à l’isolement, totalement privé de contact avec sa famille et ses avocats. Le plus accablant est l’absence totale d’instruction judiciaire ouverte à ce jour, un an après son incarcération. Cette paralysie de la justice est justifiée par un conflit logistique et budgétaire. Le juge d’instruction, basé à Libreville, affirme ne pas pouvoir se rendre à Makokou, faute de budget. De leur côté, la DGSS et le Procureur de la République, qui avaient initialement utilisé un avion militaire pour transporter les prévenus, déclarent à présent ne plus disposer du moyen pour les ramener et les faire entendre. Lucie Edzangova dénonce cette situation, la qualifiant d’absurde et d’inacceptable, suggérant qu’elle est volontairement laissée sans issue.
La détresse de cette mère est amplifiée par la conviction que son fils subit une détention injuste à la place d’un autre homme. Marc Nicolas ONDO croupit en prison alors qu’un mandat d’arrêt aurait été émis contre Carlos Judicaël NEMBE MVOULOU, présumé dealer accusé d’avoir introduit un bateau de drogue au Gabon, et qui demeure libre. Cette erreur tragique prive Marc Nicolas ONDO de ses deux petites filles depuis un an. Elle interpelle vigoureusement : « Que fait la justice ? Jusqu’à quand cette mascarade va-t-elle durer ? »
Malgré les promesses répétées, la situation reste bloquée, soulevant de sérieuses questions sur l’indépendance de la justice dans le pays. La famille place un espoir fragile dans l’engagement public du Procureur Général, qui aurait récemment reconnu que ces prévenus n’avaient rien à faire à Makokou et promis de réparer cette erreur judiciaire. Lucie Edzangova demande avec insistance que son fils et les autres détenus soient transférés sans délai à Libreville, entendus par le juge d’instruction, afin que la justice puisse enfin exercer pleinement son rôle dans le respect de leurs droits fondamentaux.










