Cette décision, qui s’appuie sur une note d’information interne datant de février, intervient dans un contexte de tensions croissantes au sein de la formation politique. La récente démission d’un vice-président du parti, s’ajoutant à celle d’Ismaël Ikapi en février, a semé le trouble dans les rangs. Les raisons de ces départs, non divulguées publiquement, ont alimenté les spéculations et les inquiétudes quant à la stabilité du parti.
La direction de l’UPR, soucieuse de préserver son unité à l’approche d’échéances électorales cruciales, a choisi de fermer les portes aux départs. Le communiqué précise qu’aucune demande de démission ne sera acceptée avant la fin du cycle électoral, et que toute tentative en ce sens sera rejetée sans appel.
Cette stratégie vise à éviter une contagion similaire à celle qui a frappé le Parti démocratique gabonais (PDG), miné par une série de départs ces derniers mois. Gervais Oniane semble déterminé à projeter une image de cohésion et de stabilité, jugée essentielle pour aborder les élections avec crédibilité.
Les élections législatives, sénatoriales et locales, qui se tiendront entre septembre et décembre 2025, représentent un enjeu majeur pour l’UPR. Le parti mise sur la mobilisation de toutes ses forces vives pour ces consultations. L’interdiction temporaire des démissions apparaît ainsi comme un outil de gestion de crise, destiné à garantir la pleine capacité organisationnelle du mouvement.
Cependant, des interrogations se posent quant à la conformité de cette décision avec la Constitution. En effet, la liberté d’association et le droit de quitter une association sont des principes fondamentaux garantis par la loi, au point de susciter des interrogations sur la légalité d’une telle restriction, qui pourrait être considérée comme une atteinte aux droits individuels des membres du parti.
Il reste à voir si cette mesure produira les effets escomptés ou si elle risque d’alimenter davantage les frustrations internes, et si elle passera l’épreuve d’un éventuel recours juridique.