La détection de la nappe, d’abord signalée par le réseau d’alerteurs environnementaux le 23 septembre, a été retracée dès le 12 septembre à la frontière maritime entre le Gabon et le Congo par l’Agence d’études et d’observations spatiales (AGEOS). Un survol aérien a ensuite confirmé la présence de pétrole brut en mer.
Une bande côtière de 70 à 100 km touchée
Sur le littoral, l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) a confirmé une pollution s’étendant sur une bande côtière allant de 70 à 100 kilomètres entre Mayumba et Mayonami. Bien que le ministère ait noté que le caractère granuleux et dispersé de la pollution a, pour l’instant, “limité l’impact écologique sur les zones d’échouage”, les autorités alertent sur les dangers potentiels.
Le ministre Mays Mouissi a mis en garde contre les risques de contamination de la faune côtière, la perturbation des activités de pêche, de tourisme et de baignade, ainsi que l’altération de la qualité des eaux. Il a appelé les populations riveraines à la prudence, leur recommandant de “limiter temporairement l’usage des ressources naturelles dans les zones impactées.”
Réponse coordonnée au sommet de l’État
Face à la gravité de la situation, le président de la République, Brice Clotaire Oligui, a ordonné la convocation d’une session extraordinaire du comité technique du Conseil national de la mer (CNM). Ce dernier est chargé d’établir un “corridor de surveillance environnementale” et de “procéder à une intervention coordonnée pour dépolluer tout le littoral impacté.”
L’une des priorités est d’identifier l’origine exacte de cette contamination. Des analyses isotopiques et des images satellitaires supplémentaires sont en cours. Le ministère de l’Environnement a été clair : “des responsabilités seront établies et, le cas échéant, des actions judiciaires engagées.”
Le gouvernement, tout en saluant l’engagement des citoyens et partenaires, a rappelé que “seules les informations émanant du gouvernement de la République gabonaise font foi”, mettant en garde contre toute diffusion ou manipulation des faits.