Des décisions « non conformes » qui font scandale
Selon le procès-verbal de la réunion, qui s’est tenue le 7 août 2025, le conseil d’administration aurait acté plusieurs mesures controversées. Parmi elles, l’attribution d’un terrain du PNPE au ministre lui-même, la cession d’un véhicule de fonction au président du conseil d’administration (PCA), et une augmentation substantielle des indemnités des membres, et ce, en dépit d’une pénurie budgétaire avérée.
Ces décisions, qualifiées de “non conformes” par l’ancien directeur général, ont provoqué sa vive opposition, entraînant son limogeage quelques semaines plus tard. Le directeur général, qui était en congé pour des raisons médicales lors de ce conseil d’administration, aurait refusé d’exécuter ces directives. Selon plusieurs sources internes, son éviction, officiellement justifiée par un “défaut de résultats”, serait en réalité la conséquence directe de sa résistance face à ces choix litigieux.
Un flagrant conflit d’intérêts
La décision d’attribuer un terrain appartenant au PNPE au ministre Patrick Barbera Isaac est particulièrement pointée du doigt. Le ministre étant à la fois juge et partie dans cette délibération. Le protocole de la réunion aurait même été contourné, la loi encadrant strictement la tenue des conseils d’administration extraordinaires pour des questions urgentes ou stratégiques.
De plus, l’attribution d’un véhicule de fonction au président du conseil d’administration, le Pr Pamphile Mezui-Mbeng, ne serait pas conforme aux textes réglementaires. Un décret en vigueur mentionne uniquement une indemnité de 3 millions de FCFA pour les présidents de conseil d’administra⁸tion, et non la mise à disposition d’une voiture. Il a été révélé que le PCA disposait déjà de ce véhicule de luxe avant même la délibération du conseil, qui n’aurait fait qu’entériner la situation.
Une opacité inquiétante
Le rapport de la réunion souligne également une incohérence majeure : il est indiqué qu’en raison de l’absence de budget et du manque de suivi des comptes, le conseil n’a pas pu statuer sur certains points. Pourtant, dans un élan d’une étonnante générosité, les administrateurs ont voté une augmentation de leurs indemnités, les portant à 3 millions de FCFA pour le PCA, avec des primes supplémentaires pour l’essence et le téléphone, le tout avec effet rétroactif. [Image de l’organigramme d’une agence gouvernementale].
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la gouvernance et la transparence au sein du PNPE. Alors que la mission de l’institution est de lutter contre le chômage, les décisions prises lors de ce conseil d’administration semblent avoir dévié vers des intérêts personnels.










