Le personnel réclame des garanties et de la transparence
Face à cette menace, le personnel s’est mobilisé. Lors de leur Assemblée générale du 24 septembre, les employés ont unanimement exigé de la direction qu’elle respecte les accords collectifs et ont réclamé un supplément d’intéressement lié aux cessions d’actifs, conformément aux protocoles existants. La nécessité d’un plan de départ négocié a également été mise sur la table afin de sécuriser l’avenir des personnels.
Le manque de communication de l’entreprise est au cœur des tensions. Les salariés estiment que l’opacité alimente le stress et la méfiance, d’autant plus que l’ambiance est déjà tendue suite au licenciement jugé « non conforme » de deux employés gabonais. Les syndicats dénoncent fermement cette décision, officiellement pour « échec à une formation certifiante », y voyant une violation du Code du travail et l’illustration d’une logique de compression de la masse salariale qui privilégie l’efficacité financière au détriment des droits des travailleurs locaux.
Propositions pour préserver le cadre social
Pour structurer l’avenir malgré l’incertitude, les salariés ont formulé des propositions visant à protéger leurs conditions de travail. Ils ont notamment demandé la dénonciation des accords collectifs jugés obsolètes et l’instauration d’un soutien psychologique pour les équipes affectées par les changements. Ces mesures traduisent leur volonté de maintenir un cadre professionnel stable et de protéger leur santé mentale face aux décisions stratégiques de la direction.
Alors que les actifs se vendent, la question centrale demeure : TotalEnergies est-elle encore pleinement engagée au Gabon ? Le climat social délétère et la stratégie de rationalisation des biens immobiliers et pétroliers ne font qu’épaissir l’ombre d’un possible retrait. Les employés attendent des mesures concrètes de la direction, et de Rouzeaud, pour garantir la continuité de l’emploi et la pérennité des opérations, un enjeu essentiel pour le pays qui dépend de ses revenus pétroliers.