Le président de l’Alliance patriotique (AP) a en effet pris la parole pour clarifier sa position, initialement dénoncée sur les réseaux sociaux. Alors que ses dénonciations du processus électoral ont suscité une vive riposte du vice-président, Ndong Sima a expliqué qu’il ne pouvait se contenter d’un «silence» face à une situation qui exigeait des «réponses explicites».
Une défense contre les allégations de tribalisme
L’ancien chef du gouvernement a martelé que ses critiques se fondaient sur des constats objectifs concernant quatre points majeurs du scrutin : les irrégularités dans la composition des bureaux de vote, l’absence de scrutateurs de tous les partis, les transferts d’électeurs et la surcharge des listes électorales. Il a assuré n’avoir «formulé aucune incitation à la haine ou à la violence».
Concentrant son attaque sur les allégations de tribalisme, il a déclaré que le pays «n’a pas besoin de ça». Ndong Sima s’est défendu en rappelant son engagement personnel sur le terrain dans plusieurs provinces lors de la campagne. Il a pointé du doigt un possible défaut d’information ou une intention malveillante derrière les accusations de Moundounga.
«Le vice-président s’est trompé dans la prise d’information […] ou bien il a délibérément voulu calomnier l’Alliance patriotique», a-t-il ironisé.
Exigence d’annulation et d’enquêtes
Au-delà de cette joute verbale, Raymond Ndong Sima a réitéré son appel au président Brice Oligui Nguema pour l’annulation totale des élections, affirmant que le processus électoral avait «connu une sortie de route».
Il a qualifié l’organisation du scrutin de «déplorable» et a souligné que même les instructions du chef de l’État pour garantir la transparence étaient «restées lettre morte». Pour lui, le non-respect des règles a porté atteinte à l’équité, à la transparence et à la crédibilité du processus.
En conséquence, il demande formellement la reprise de l’intégralité du scrutin, ainsi que l’ouverture d’enquêtes pour «identifier et punir» ceux qui se sont «constitués en association de malfaiteurs».
Tout en réaffirmant son soutien au président, Ndong Sima insiste sur la nécessité de rester fidèle aux principes démocratiques, sous peine de voir le pays «tirer vers les abîmes».










