Une justice à deux vitesses et des promesses non tenues
Michel Ongoundou Loundah a exprimé son étonnement face à la libération des Bongo-Valentins, intervenue sans explication crédible, tout en notant que le lieutenant Kely Ondo reste en prison. Il a également dénoncé le manque d’eau qui continue d’affecter les Gabonais, malgré l’inauguration récente d’une station de pompage. Il a qualifié la situation de “stress hydrique” et a critiqué la “communication gouvernementale en rafale” qui, selon lui, ne résout pas les problèmes quotidiens de la population. L’approvisionnement en électricité, “erratique et thermo-faible”, a également été pointé du doigt, avec plus de 124 coupures majeures enregistrées depuis mai.
Souveraineté territoriale et démolitions controversées
Le leader de l’opposition est revenu sur la perte de souveraineté sur l’île Mbanié, désormais sous autorité équato-guinéenne. Il a déploré le manque d’explication officielle et a qualifié la décision de “traumatisme”. Il a aussi fustigé les démolitions brutales qui ont jeté près de 1200 familles à la rue. Selon une enquête de la Croix-Rouge citée par Michel Ongoundou Loundah, 78 % des personnes déguerpies dorment désormais sous des tentes. Il s’est interrogé sur le manque de transparence concernant la liste des personnes dédommagées, les montants et les critères de compensation, affirmant que les victimes n’ont reçu que de “fausses promesses”.
Voyages présidentiels et chantiers à l’arrêt
Le président du parti REAGIR a également critiqué les fréquents voyages du président de la République, se demandant s’il s’agit de diplomatie ou de tourisme d’affaires, et a déploré les “résultats creux” et l’endettement croissant du pays. Il a noté que la plupart des chantiers sont à l’arrêt, transformant “le grand réveil promis” en “un long coma politique”, à l’image de la construction d’Oliguiville. Enfin, il s’est indigné de la décision de confier le suivi juridique de la marque Oliguiville à un cabinet d’avocats camerounais, y voyant une délocalisation de la compétence gabonaise, un phénomène qui, selon lui, se reproduit dans d’autres domaines comme en témoigne le règlement du litige entre les deux factions rivales de l’ancien parti au pouvoir le PDG, à Brazzaville.