Sous l’égide de l’article 96 du règlement intérieur du Barreau, la défense a affirmé que l’objectif de cette rencontre avec la presse était de « redresser les contre-vérités » propagées dans l’espace public et de ramener le dossier « dans le strict cadre du droit ».
Au cœur des accusations portées contre Opiangah figurent des faits présumés de viol et d’inceste sur mineur, des événements qui remonteraient à plus de vingt ans. Un délai jugé incohérent par les avocats, d’autant plus que la prétendue victime est aujourd’hui âgée de 34 ans. Me Paulette Oyane-Ondo a insisté sur un point fondamental :
« La victime… dit qu’elle n’a jamais été violée. Toujours, toujours, toujours, elle répète urbi et orbi qu’il n’y a jamais eu de viol », a-t-elle déclaré, jetant un doute profond sur la matérialité des faits.
L’essentiel des griefs soulevés par la défense concerne toutefois la perquisition effectuée le 20 novembre 2024. Les avocats l’estiment « totalement contraire au Code de procédure pénale », citant l’absence de mandat et le non-consentement du propriétaire.
Mais le point le plus choquant pour la défense réside dans les saisies opérées. Les enquêteurs ont mis la main sur des devises, de la monnaie locale, des passeports, mais surtout sur des montres de luxe et des bijoux évalués à 900 millions de FCFA. Une saisie qui, selon les avocats, n’a aucun rapport avec la nature des faits reprochés.
« Quel est le lien entre des montres de luxe et un prétendu viol ? En quoi ces biens établissent-ils une infraction inexistante ? » ont-ils interrogé, transformant cette question en accusation directe contre la conduite de l’enquête.
L’irrégularité ne s’arrête pas là. Les avocats dénoncent également la violation de l’article 55 du Code de procédure pénale, qui impose la rédaction immédiate d’un procès-verbal et la mise sous scellés des biens saisis.
« Ils n’ont pas fait le procès-verbal, on n’a jamais vu les scellés », ont martelé les avocats, affirmant que le dysfonctionnement a été implicitement reconnu par l’ordonnance d’un juge d’instruction, qui a noté que « les objets de la cause n’ont jamais été présentés devant nous » et rejeté la restitution faute de scellés.
Face à ces « dysfonctionnements graves » qui, selon eux, ont été « faits à la marge de la loi », la défense exige l’intervention des autorités judiciaires et institutionnelles.










