Des sources concordantes indiquent que Boungoueres, qui avait été placé en mai dernier à la tête du Département des travaux publics et des infrastructures au palais présidentiel, a été écroué sur ordre du juge d’instruction, Junior Loïck Mangongo.
Soupçons de malversations et trafic d’influence
Bien qu’aucune communication officielle n’ait été faite par le parquet, qui a récemment annoncé une vague d’enquêtes financières, des indiscrétions font état de graves soupçons de malversations, corruption passive, concussion et trafic d’influence présumés, commis dans l’exercice de ses fonctions.
L’ancien candidat aurait, ces dernières semaines, multiplié les auditions à la Direction générale des Recherches (DGR). Il est fortement soupçonné d’avoir abusé de son statut de collaborateur du chef de l’État auprès d’investisseurs du secteur du BTP.
Selon des sources non officielles, Alain Simplice Boungoueres aurait utilisé sa fonction de conseiller spécial à des fins personnelles, allant jusqu’à user du nom du président Brice Clotaire Oligui Nguema pour parvenir à ses fins.
Les questions qui se posent concernent de potentielles soustractions de fonds auprès de patrons d’entreprises ayant obtenu des marchés publics, des services personnels exigés ou encore la perception de rétrocommissions.
Le procureur attendu
Une communication du procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville est annoncée pour ce mercredi 29 octobre. Elle devrait apporter des éclaircissements sur les faits reprochés et la suite de la procédure judiciaire.
En attendant, Boungoueres ne serait pas la seule personne inquiétée au Palais. Des sources judiciaires rapportent que la DGR s’intéresse également à d’autres conseillers spéciaux et collaborateurs du chef de l’État. Certains auraient déjà été auditionnés, mais demeurent libres, “pour le moment”, selon ces mêmes sources. Cette affaire s’inscrit dans le cadre de la vaste opération “mains propres” récemment annoncée par les autorités.










