D’après un proche de la famille, l’homme aurait préparé du riz pour le dîner. Peu après avoir mangé, les enfants ont commencé à manifester de graves symptômes, provoquant des scènes de panique.
Une course contre la mort
Le premier à montrer des signes de détresse a été Sara, une fillette de trois ans, qui a commencé à convulser. Ses parents l’ont transportée en urgence à l’hôpital général. À leur arrivée, Sara est décédée. C’est à ce moment-là que la mère a réalisé que son plus jeune fils, Roy Jésus, un an, attaché à son dos, présentait lui aussi les mêmes symptômes. Malheureusement, il n’a pas survécu.
Pendant ce temps, le drame se poursuivait à leur domicile. Le troisième enfant, Daniel, un garçon de quatre ans, est également entré en convulsions. Alertés par les cris, des voisins se sont précipités pour l’emmener à l’hôpital Jeanne Ebori, mais il est mort en chemin.
La mère, Niangui Pama Alix, a elle aussi été prise de malaises sur les lieux de l’hôpital général. Rapidement prise en charge, elle a subi un lavage gastrique et a été transférée à l’hôpital militaire. Ses jours ne sont plus en danger, mais elle reste en observation.
Un acte prémédité ?
Placé en garde à vue au commissariat de Nzeng Ayong, le père de famille aurait reconnu les faits. Selon une source policière, il aurait avoué être allé acheter du poison à la gare routière et en avoir mélangé une partie dans le riz familial.
Le mobile de cet acte reste pour l’heure un mystère. Le proche qui a témoigné a affirmé qu’il n’y avait “pas de tension” apparente au sein du couple. L’homme aurait tenté de dissimuler son crime en jetant le reste du riz contaminé à la poubelle et en le remplaçant par du riz cuit la veille. Cependant, les enquêteurs ont retrouvé le riz suspect, qui servira de pièce à conviction dans le dossier.
Awouma Clément est actuellement en détention, et les autorités poursuivent l’enquête pour faire la lumière sur cette affaire qui a coûté la vie à trois jeunes enfants.