Avec un parlement largement dominé par le parti présidentiel, l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), qui détient 105 sièges sur un total de 145, et fort du soutien des formations politiques alliées, c’est sans surprise que les parlementaires, réunis à huis clos pour la session inaugurale, ont clairement porté leur choix sur Onanga Ndiaye, lui-même militant de l’UDB.
En prenant les rênes du Parlement, Onanga Ndiaye quitte le premier plan de la scène internationale – où il a incarné la voix du Gabon aux Affaires étrangères depuis le coup d’État de 2023 – pour se concentrer sur la politique intérieure et l’équilibre des institutions.
Né le 28 septembre 1966 à Port-Gentil, Michel Régis Onanga Mamadou Ndiaye est un pur produit du sérail diplomatique, dont le parcours international témoigne d’une constance remarquable. Formé au Gabon, au Sénégal et en France, notamment en sciences politiques à l’université René Descartes à Paris, il a servi l’État en gravissant méthodiquement les échelons du ministère des Affaires étrangères.
Son expérience s’est étoffée par des postes stratégiques à l’étranger, dont celui de conseiller puis ministre-conseiller à la Mission permanente du Gabon aux Nations Unies à New York. Sa période en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire au Sénégal pendant huit ans a fini de renforcer son statut de diplomate chevronné.
Rappelé au pays après les événements du 30 août 2023, il avait été propulsé au poste stratégique de ministre des Affaires étrangères. Dans ce rôle, il a activement œuvré à la réinsertion du Gabon sur la scène internationale, un travail désormais salué par son élection quasi unanime.
Marié et père de sept enfants, bilingue, Onanga Ndiaye, homme discret mais central dans le dispositif en place, représente la transition entre l’ancienne classe politique (ancien cadre du PDG, figure de l’UDB) et la nouvelle ère institutionnelle. À la présidence de l’Assemblée nationale, il est désormais au cœur de l’équation politique où se jouera la consolidation et la légitimité du nouveau cadre républicain, assurant la synthèse entre continuité étatique et recomposition du pouvoir.










