Loin des interprétations malveillantes qui l’ont taxé d’insulter les Gabonais, Laccruche Alihanga affirme que la phrase était un message clair et audacieux. « Qui boude bouge, c’est pour dire que l’ancien système n’a qu’à bouger », a-t-il déclaré, brisant le mystère qui entourait ces mots.
Selon lui, l’expression visait à insuffler de l’espoir à une jeunesse gabonaise désabusée, qui se sentait exclue de l’ascension sociale. Il dénonçait ainsi un système politique et social verrouillé depuis plus de 60 ans par une élite, qui ne laissait aucune chance aux jeunes issus de milieux modestes.
Il a précisé avoir prononcé ces mots lors d’une tournée républicaine à Owendo, alors qu’il s’adressait à une foule de jeunes. Face à leur scepticisme, il leur avait promis un avenir plus juste, fondé sur la méritocratie et l’égalité des chances. C’était sa manière, disait-il, de « changer le système de l’intérieur » en réduisant les privilèges des barons de l’ancien régime.
Aujourd’hui conseiller stratégique de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), Brice Laccruche Alihanga a évoqué son pardon en tant que chrétien envers ceux qui l’ont envoyé en prison pendant quatre ans. Il a toutefois souligné qu’il n’avait pas oublié les épreuves et les souffrances endurées.