Jusqu’à maintenant, la seule actualité du PDG qui ait retenu l’attention du public est l’accident de circulation de sa secrétaire générale, Angélique Ngoma, le 27 août dernier, sur l’axe de Tchibanga, alors qu’elle se rendait dans la capitale provinciale de la Nyanga pour assister à la commémoration du « Coup de la libération ». Idem aussi pour le nouveau parti au pouvoir, l’UDB, en tournée interprovinciale pour présenter ses candidats, mais dont l’opinion ne retient que le folklore organisé autour de son secrétaire général, Mays Mouissi, à son entrée dans la ville rurale de Ndendé pour rivaliser avec son adversaire politique, Manfoumbi, qui soigne son image en se présentant comme un homme du terroir.
Bonnet blanc, bonnet rouge
Sauf que depuis quelques jours, à défaut de débat de fond ou de thématiques de campagne, les deux formations politiques semblent avoir trouvé l’idée providentielle qui attire l’attention des électeurs. Dans un débat de forme, les candidats des deux partis s’accrochent sur la popularité du nom du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour espérer se faire élire sans embuches auprès des électeurs.
La première flèche est venue de Mays Mouissi qui a publiquement déclaré que les seuls candidats pour qui devront voter les électeurs sont ceux investis par Oligui Nguema au nom de l’UDB. Le PDG, par la voix de sa secrétaire générale, n’a pas tardé à réagir. « Pour avoir eu pour candidat à la présidentielle le président actuel, Brice Clotaire Oligui Nguema, je puis donc, avec votre bénédiction, affirmer que nous sommes tous les candidats du président », a-t-elle déclaré. Depuis lors, c’est la guerre des mots entre les cadres des deux partis.
Au milieu de tout ce spectacle qui peut prêter à rire, Oligui Nguema, qui assiste à cette guerre des chiffonniers, apparaît comme le seul gagnant, au regard de la nouvelle constitution où il n’a pas besoin d’une majorité pour gouverner, et surtout, désormais chef du gouvernement, il ne peut être renversé par une motion de censure du Parlement, comme c’était le cas dans la précédente constitution.