Dans une communication lue par son porte-parole jeudi soir sur le plateau de Gabon 1ère, le Ministère de l’Intérieur a reconnu que “des cas supposés d’irrégularité dans les processus de délivrance et de vote par procuration ont été signalés dans certaines circonscriptions électorales” lors du scrutin du 27 septembre. Des irrégularités qui ont soulevé des doutes majeurs sur la probité du processus électoral.
En réponse, le Ministre Immongault, en sa qualité de président de la CNOCER, a tenu à rappeler le cadre légal strict qui régit cette procédure. Il a notamment insisté sur les dispositions de l’article 147 de la loi électorale gabonaise qui stipulent que le mandataire ne peut disposer que d’une seule procuration et ne peut l’utiliser qu’une seule fois. Cette précision intervient alors que des cas de mandataires votant pour plusieurs personnes auraient été observés.
Surtout, à l’approche du second tour des élections législatives, prévu pour le samedi 11 octobre 2025, les autorités ont promis de serrer la vis. Le communiqué annonce la mise en place d’un “dispositif de contrôle […] devant les bureaux de vote”. Ce dispositif aura pour mission de vérifier l’authenticité des procurations délivrées par les commissions électorales et, de manière cruciale, de s’assurer de la “fréquence de vote des électeurs porteurs de ce mandat”.
Le Ministre de l’Intérieur a conclu son intervention sur une note de fermeté, avertissant que “Toute personne contrevenant à la procédure de délivrance ou de vote par procuration s’expose aux sanctions pénales prévues par les dispositions de l’article 333 du code électoral”.
Ces annonces, bien que tardives pour le premier tour, témoignent d’une tentative de rétablir la confiance dans le processus électoral avant le second scrutin. Reste à savoir si ces “mesures” de dernière minute, portées par la double casquette du Ministre Hermann Immongault, seront suffisantes pour garantir un vote transparent et apaiser les tensions post-électorales qui ont marqué la première phase du scrutin.