Cinq semaines à peine après l’effraction visant la Direction des Ressources humaines à La Sablière – où le fichier de paie avait été dérobé, soulevant des soupçons d’acte interne et de sabotage – la CNAMGS est de nouveau fragilisée. Cet enchaînement d’incidents, d’autant plus préoccupant qu’il fait écho à l’incendie inexpliqué qui avait ravagé l’ancien siège, pose la question de la vulnérabilité structurelle de l’institution.
Malgré l’inquiétude grandissante, la direction générale s’est contentée, via un communiqué interne, de confirmer le forfait et d’assurer que des dispositions sont prises pour maintenir la sécurité et la continuité des services. Une tentative de rassurer le personnel, mais qui peine à convaincre face à l’évidence : la Caisse est devenue une cible trop facile.
Comme le relèvent amèrement certains observateurs, la CNAMGS est perçue par les malfrats comme une véritable « passoire ». Cette porosité des bâtiments, qui a permis un nouvel acte de vandalisme, soulève de vives interrogations sur l’efficacité des dispositifs de sécurité et, plus largement, sur la gouvernance.
Alors que l’ampleur du préjudice de ce dernier casse reste inconnue, l’urgence est criante. La direction générale appelle à la vigilance, mais c’est désormais la restauration d’une confiance érodée et la sécurisation effective des locaux et des données sensibles qui s’imposent comme les priorités absolues pour l’avenir de la protection sociale gabonaise. Le personnel est sommé de redoubler de prudence, mais l’attente d’une réponse ferme face à cette série noire est désormais palpable.