Désormais, chaque dépense devra être rigoureusement justifiée et priorisée en fonction de son impact potentiel sur la transformation économique et sociale du pays, rompant ainsi avec l’ancienne pratique de reconduction tacite des budgets.
L’investissement au cœur du développement
L’investissement ne sera plus la variable d’ajustement du budget, mais son moteur principal. Pour l’année 2026, pas moins de 3 321,5 milliards de FCFA y seront consacrés. L’objectif est clair : relancer l’économie en modernisant les infrastructures et en soutenant les secteurs stratégiques. C’est la pierre angulaire de cette nouvelle politique économique, qui vise à transformer la théorie en actions concrètes et visibles pour la population.
Financer l’avenir sans accumuler les “éléphants blancs”
Pour éviter de creuser la dette, la “méthode Oyima” introduit une approche rigoureuse : seuls les projets d’investissement ayant fait l’objet d’une étude de faisabilité solide et disposant d’un financement sécurisé verront le jour. Cette sélection drastique est une parade efficace contre le fléau des “éléphants blancs”, ces chantiers inachevés qui grèvent les finances publiques sans jamais générer de retombées économiques. Il s’agit de maximiser l’efficacité de chaque dépense pour des résultats tangibles.
Une dette maîtrisée pour plus de souverainet
La stratégie de financement mise sur l’équilibre pour préserver la souveraineté économique. En s’appuyant sur un mix équilibré entre la monnaie locale (60%) et les devises étrangères (40%), le Gabon cherche à limiter sa dépendance financière et à garantir la soutenabilité de sa dette. C’est une démarche prudente et stratégique pour s’assurer que les investissements massifs ne compromettent pas l’équilibre financier du pays à long terme.