L’accord a été officialisé le 29 juillet, selon les déclarations de Marcellin Simba Ngabi, PDG de la GOC, lors d’une interview accordée à Platts. Pour financer cette acquisition, la GOC a bénéficié d’un prêt de 220 millions de dollars de la part de la société de négoce Gunvor, qui avait déjà soutenu l’achat d’Assala Energy l’année précédente. Les 87 millions de dollars restants proviennent des fonds propres de la compagnie.
Cette transaction met fin à 21 ans de présence de Tullow Oil au Gabon. Les actifs transférés à la GOC incluent une production nette d’un peu plus de 10 000 barils par jour. Richard Miller, PDG par intérim de Tullow, a déclaré que cette cession s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise visant à réduire sa dette et à se concentrer sur ses projets clés au Ghana.
Selon le PDG de la GOC, Marcellin Simba Ngabi, ces acquisitions — incluant celles d’Assala Energy en 2024 et de Tullow Oil — sont des étapes cruciales vers la souveraineté énergétique du Gabon. « C’est à nous, l’État gabonais, de définir notre avenir », a-t-il affirmé, soulignant la volonté de l’entreprise de continuer à se développer et à investir.
Cette politique de renforcement du contrôle étatique sur le secteur pétrolier a été érigée en priorité par le président Brice Oligui Nguema depuis son arrivée au pouvoir en août 2023. Si ces initiatives sont saluées comme une avancée vers une plus grande autonomie, elles suscitent également des interrogations chez certains investisseurs potentiels, soucieux de l’évolution du marché.
Interrogé sur la stratégie d’acquisition agressive de la GOC, M. Ngabi a précisé que l’entreprise n’avait pas pour objectif d’évincer d’autres acteurs du marché. « Tullow était en vente ; si nous ne l’avions pas acheté, quelqu’un d’autre le ferait, et il en a été de même pour Assala », a-t-il expliqué, justifiant les acquisitions comme des opportunités saisies pour consolider la position de l’État dans le secteur.