Le principal grief formulé par les parlementaires concerne le faible taux d’exécution budgétaire. Dans une critique cinglante, ils ont révélé que ce taux observe parfois des niveaux alarmants, se situant sous les 25% dans plusieurs ministères, et ce malgré des dotations initiales conséquentes.
Face à cette inertie, les députés ont pointé du doigt les causes structurelles : la lourdeur des procédures administratives, les lenteurs dans la passation des marchés, les problèmes persistants de trésorerie et un manque patent de capacités techniques dans l’appareil d’État. L’insuffisance des investissements publics, malgré les prévisions budgétaires, témoigne selon eux de la paralysie du système.
L’examen a également mis en lumière des préoccupations majeures en matière de gouvernance. Le retard dans la mise en œuvre du système d’information intégré et l’absence de plusieurs textes d’application essentiels ont suscité des inquiétudes. Plus grave encore, la question de l’assainissement du fichier solde est revenue avec insistance, les députés réclamant des mesures correctives face aux nombreuses irrégularités constatées.
En plus de réclamer des réformes concrètes de la chaîne des dépenses, les élus ont adressé au ministre des Finances un appel pour une politique plus sensible aux réalités sociales. Ils ont notamment demandé la création d’un fonds d’urgence et l’actualisation immédiate du fichier des Gabonais économiquement faibles pour une aide plus efficace.
Enfin, la gestion des entreprises publiques, les mécanismes de subvention des produits pétroliers et le suivi des litiges engageant l’État ont été mis en exergue, appelant, selon les députés, à des mécanismes de prévention et de suivi plus rigoureux pour garantir la soutenabilité budgétaire. Le Ministre Oyima est attendu sur des propositions concrètes pour lever ces contraintes structurelles avant l’adoption définitive du PLF 2026.