D’après une enquête de Gabonreview, Samy Boucalt serait un ancien coupeur de route et aurait écopé d’une peine de treize ans de prison pour divers crimes, notamment des enlèvements de femmes. Il aurait bénéficié d’une libération controversée, selon des sources internes à l’ancien État-major des Mapanes.
Ancien lieutenant de Gaël Koumba Ayoune, le véritable « Général des Mapanes », il aurait profité du départ de ce dernier pour l’Europe pour orchestrer un « coup d’État interne » et s’autoproclamer chef d’un nouvel État-major.
Boucalt se présente aujourd’hui en treillis et t-shirts camouflage, entouré de quelques acolytes vêtus de noir ou de blousons de type Bomber, pour intimider les commerçants béninois. Il est par ailleurs présenté, selon ces mêmes sources, comme le fils d’Eliane Ndombi Moussavou, épouse Boucalt, ancienne élue du Parti démocratique gabonais (PDG) dans le 1er arrondissement de Tchibanga.
Les méthodes de Boucalt s’inscrivent dans un contexte déjà sensible. Depuis août 2025, des incidents à Lambaréné liés à l’attribution de places de marché et de nouvelles restrictions économiques visant certains secteurs occupés par des expatriés ont ravivé les crispations.