Au-delà de Libreville, où Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement et porte-étendard du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité, s’est imposé dans le 4e arrondissement, c’est dans l’hinterland que le scrutin a vu la razzia de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB). Le nouveau parti présidentiel, lancé par Brice Clotaire Oligui a validé son ancrage territorial en propulsant ses ministres vers des victoires express.
Des figures clés du gouvernement, toutes issues de l’UDB, ont ainsi assuré leur siège. Brigitte Onkanowa (Défense nationale) s’est imposée dans la Sébé-Brikolo, tandis que Séraphin Akure-Davain (Justice) a triomphé à Lambaréné. Laurence Mengue Me Nzoghe-Ndong (Mer) a également brillé dans le Komo-Kango.
La vague victorieuse de l’UDB s’est étendue bien au-delà. On a vu le succès de Mays Mouissi (Environnement) dans la Dola, d’Adrien Mougougou (Santé) dans la Bouri-Louetsi, d’Ulrich Manfoumbi Manfoumbi (Transports) à Tchibanga, de Sosthène Nguema Nguema (Pétrole) à Oyem, et de nombreux autres ministres dans des départements stratégiques.
Des revers notables et un second tour incontournable
Si la partie semblait jouée d’avance pour cette majorité de ministres, l’épreuve a été plus difficile pour d’autres. Le scrutin a mis en lumière des failles qui mènent certains ministres directement vers le second tour, voire à la défaite.
C’est le cas de la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, qui devra se relancer dans une seconde manche pour espérer conserver son siège. Idem pour Paul-Marie Gondjout (Communication) renvoyé au second tour à Lambaréné. Un revers plus cinglant a été enregistré par Ludovic Megne (Logement), candidat de l’Alliance patriotique, qui a subi une défaite sèche dans le Haut-Ntem.