Concrétisation d’une décision prise en Conseil des Ministres le 12 août 2025, la CEAG a été conçue pour centraliser l’ensemble des commandes publiques. L’objectif affiché est de mettre fin à la dispersion des marchés, aux duplications inutiles et, surtout, aux prix abusivement surévalués qui grevaient jusqu’alors les finances de l’État.
En regroupant la demande de l’État, des collectivités locales et des établissements publics, la Centrale d’Achat renforce considérablement le poids du Gabon face aux fournisseurs, qu’ils soient nationaux ou internationaux. Le Ministre Oyima a souligné que c’est cette mutualisation qui a permis d’obtenir des prix plus compétitifs sur les premiers lots commandés.
Les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture sont les premiers bénéficiaires de ces coupes drastiques. Les achats de médicaments, de matériel scolaire et d’engrais ont notamment généré des économies qui se chiffrent déjà à plusieurs milliards de francs CFA.
L’impact de ces économies ne s’arrêtera pas à la simple réduction des dépenses. Henri-Claude Oyima a précisé que les ressources épargnées seront désormais mobilisées pour deux objectifs prioritaires : être réinjectées dans des projets de développement ou être utilisées pour renforcer les stocks stratégiques du pays. Cette démarche vise à transformer une économie de la dépense en une économie de l’investissement ciblé.
Pour rappel, la Centrale d’Achat du Gabon est une société d’économie mixte, détenue majoritairement (63 %) par des opérateurs nationaux du secteur de la distribution, le reste (37 %) étant détenu par l’État.
Sous la tutelle technique du Ministère de l’Économie et des Finances, elle a pour mission d’assurer l’acquisition, le stockage, le transport et la distribution de biens essentiels, marquant une étape décisive dans la rationalisation de la gestion publique.