C’est le secrétaire général, Mays Mouissi, qui a officialisé la liste des 145 candidats aux législatives et des 122 aux locales. Ces chiffres, loin d’être anodins, illustrent la volonté de l’UDB de s’implanter sur l’ensemble du territoire et de consolider l’assise du pouvoir en place. Derrière ces investitures se cache une sélection minutieuse, opérée par une commission qui a examiné près de 300 dossiers.
Parmi les candidatures les plus scrutées, plusieurs noms attirent l’attention. Dans la capitale, Chantale Myboto épouse Gondjout se lance à l’assaut du 1er siège du premier arrondissement de Libreville, avec Jules Silvain Endame comme suppléant. Non loin de là, dans le même arrondissement, Emmanuel Berre est candidat pour le 2e siège, avec à ses côtés Firmin Olo Obiang, un ancien leader estudiantin connu pour son franc-parler et son passé d’opposant. Un duo symbolique de l’ouverture voulue par le parti présidentiel.
Dans le nord du pays, l’UDB a misé sur un transfuge de l’opposition. À Oyem, chef-lieu du Woleu-Ntem, Sosthène Nguema Nguema, désormais proche du chef de l’État, défendra le 1er arrondissement avec Jaël Mebale. Premier grand test, pour le président de la Ligue des jeunes bâtisseurs, Anicet Engo designé comme pour le 4ᵉ siège du département du Woleu – canton Nyé.
Pour l’UDB, ces élections sont un test grandeur nature. Le parti, qui se veut le moteur de la nouvelle ère politique gabonaise, doit convaincre un électorat attentif aux promesses de changement. La publication de ces listes marque le coup d’envoi d’une bataille électorale où l’enjeu est de transformer la popularité d’Oligui Nguema en majorité parlementaire solide.