L’incident a provoqué une vive réaction de la part de Gabon Media Time, qui a publié un communiqué pour dénoncer la procédure. Le média a rappelé que l’Ordonnance n°00000012/PR/2018 du 23 février 2018 dépénalise expressément le délit de presse au Gabon. L’organisation a estimé que le recours aux instruments de la procédure pénale pour des faits relevant de l’activité journalistique est inapproprié et contrevient à la loi.
Appel à la clarification des procédures
Afin de prévenir toute confusion et de garantir la liberté de la presse, Gabon Media Time a lancé un appel au gouvernement. Le média a demandé l’élaboration d’une circulaire conjointe émanant des ministres de la Justice, de la Défense, de l’Intérieur et de la Communication. Cette circulaire aurait pour objectif de rappeler aux services concernés, notamment les officiers de police judiciaire, les procureurs et les forces de l’ordre, les dispositions du droit positif en vigueur en matière de presse.
Cette démarche vise à clarifier l’application des procédures et à s’assurer que les journalistes et les directeurs de publication ne sont pas la cible d’enquêtes pénales pour des faits relevant de leur travail de rédaction, conformément à la législation en vigueur. Cet incident relance le débat sur la protection des journalistes au Gabon et l’application effective des lois qui garantissent leur travail.