Depuis l’obtention de son permis de recherche G5-694 en 2018, HMG a multiplié les avancées techniques, environnementales et logistiques. Le Professeur Baojin Zhao, président du conseil d’administration de HCR, a souligné dans une interview accordée à gabonreview.com le 27 juin 2025 que « Le projet fer de Milingui fait l’objet de travaux depuis près de six ans ».
L’entreprise a franchi toutes les étapes réglementaires requises. Après une première étude de faisabilité déposée en 2021, HMG a réalisé une étude d’impact environnemental et social (EIES) de grande ampleur, comme recommandé par les autorités. « Ces études nous ont pris environ 19 mois pour être finalisées et validées par l‘administration », a précisé le Prof. Zhao. Ce document de plus de mille pages a été validé fin 2024 par un comité interministériel regroupant les ministères des Mines, de l’Environnement, des Forêts, et l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). HMG affirme avoir réalisé un travail substantiel garantissant le respect des aspects environnementaux et sociaux, ainsi qu’une Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) adaptée. « Nous avons fait un travail très substantiel qui nous permet aujourd’hui de travailler en toute quiétude et de mettre sur pied une RSE adaptée tout en respectant l’aspect environnemental et social », a ajouté le président du Conseil d’administration.
Des projections ambitieuses et un impact local attendu
En attente du précieux permis, HMG se dit prête à démarrer les opérations dès la seconde moitié de 2026. Les projections économiques et sociales sont considérables : 183 millions de dollars de recettes fiscales sont attendues pour l’État gabonais dès la première phase, avec la création de 520 emplois directs et environ 1 100 emplois indirects. « L’obtention du permis d’exploitation ouvrira une nouvelle page des investissements dans le secteur minier au Gabon », a affirmé le Prof. Zhao.
Au niveau local, le projet est porteur d’espoirs pour la province de la Nyanga, souvent en marge des grands développements industriels. Les infrastructures prévues – routes d’accès, bases vie, équipements – devraient redynamiser le tissu économique de la région. « Ce projet est porteur d’espoir pour la Nyanga », a insisté le Prof. Zhao.
HMG s’inscrit également dans la politique gouvernementale de transformation locale des ressources naturelles. « Un minimum de transformation locale est nécessaire, car cela donne non seulement une plus-value aux minerais, mais aussi la possibilité de créer beaucoup d’emplois », a soutenu le Prof. Zhao. L’entreprise prévoit la construction d’une unité de production de fonte brute neutre en carbone, utilisant de la biomasse. Cette initiative créerait 300 emplois directs et jusqu’à 2 000 emplois indirects supplémentaires. Ce choix technologique, basé sur la valorisation de la biomasse, pourrait également favoriser le développement de 10 000 hectares de plantations à cycle court, alliant ainsi production industrielle et durabilité environnementale.
préparatifs avancés et partenariats stratégiques
Parallèlement aux démarches administratives, HMG a déjà entrepris plusieurs travaux préparatoires avec l’autorisation des autorités, notamment la réouverture d’une route d’accès de 40 km, les premiers terrassements et l’importation d’équipements. « Nous avons sécurisé les capitaux nécessaires pour la première phase du projet, conclu la plupart des contrats commerciaux et nous sommes prêts à nous déployer sur le site », a précisé le Prof. Zhao.
Un contrat de gestion concertée avec l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) a également été signé en juillet 2024, formalisant un partenariat axé sur la gestion environnementale et la lutte contre le braconnage.
Un signal fort attendu de l’État gabonais
Alors que toutes les autorisations environnementales ont été obtenues et que les bases du projet sont solidement posées, la dernière étape repose sur la délivrance du permis d’exploitation. « Nous attendons l’accompagnement de l’administration des Mines pour poursuivre la procédure », a déclaré le président du conseil d’administration. « Lors de notre audience du 9 mai 2025 avec Monsieur le Ministre des Mines, il a félicité le travail abattu jusqu’ici et nous a également rassurés quant à l’examen imminent de notre requête », a-t-il ajouté.
Pour les autorités gabonaises, accorder ce permis serait bien plus qu’un simple acte administratif. Ce serait un signal fort de confiance envers un investisseur engagé et respectueux des normes, et un projet capable de transformer la donne économique et sociale dans la Nyanga. « En tant qu’entreprise citoyenne, nous ne ménagerons aucun effort pour apporter notre contribution à la mise en place des nouvelles orientations économiques du Gabon. […] Nous pensons que dans les trois prochaines années, Havilah Mining Gabon sera en voie de cette transformation locale, créant plus de 2 000 emplois supplémentaires », a conclu le Prof. Baojin Zhao.