Un revirement inattendu
Jusqu’à présent, François Ndong Obiang avait su se dérober aux plaintes de ses anciens collègues du parti REAGIR (Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction), qui l’accusaient de faux et usage de faux et d’occupation illégale. Malgré les procédures en cours, il était parvenu à faire valider sa candidature à la députation pour le deuxième siège du deuxième arrondissement de la commune de Libreville.
C’est finalement une requête d’un candidat indépendant, Léonel Ella Engonga, qui a fait basculer la situation. Ce dernier a saisi la Cour constitutionnelle, arguant que le parti REAGIR était en proie à une guerre interne, une situation de “bicéphalisme” qui rendait toute candidature irrecevable.
La Cour applique la loi sans détour
La Cour constitutionnelle, en s’appuyant sur sa propre décision n°021/CCT du 20 mars 2025, a confirmé l’existence d’une impasse à la tête de REAGIR. Dans cette décision, la Cour avait déjà tranché que tant que ce conflit interne n’est pas résolu, aucune des deux factions ne peut présenter de candidats. Le litige étant toujours pendant, la Cour a maintenu sa position et a conclu que la candidature de François Ndong Obiang était illégitime.
Par conséquent, la candidature du ministre a été purement et simplement invalidée. Cette décision, qui s’impose à tous, met fin à ses ambitions électorales et le renvoie à ses démêlés judiciaires en cours. Au-delà des élections, son avenir au sein du prochain gouvernement est désormais incertain. Cette affaire est un signal fort de la Cour, montrant sa volonté d’appliquer le droit, quelle que soit la stature de la personne concernée.