Par Guilou Bitsutsu-Gielessen
Le Gabon traverse une période charnière de son histoire, avec une volonté claire de rompre avec les politiques économiques du passé. Le Président Brice Clotaire Oligui Nguema, animé par une vision de souveraineté économique, a pris une décision forte et symbolique : celle de se détourner des programmes d’ajustement structurel du Fonds Monétaire International (FMI). Ce choix, que j’estime pleinement justifié, s’inscrit dans une logique de préservation de nos intérêts nationaux et de notre dignité.
Une rupture avec un modèle d’échec
Le gouvernement Gabonais a annulé une mission du FMI qui était prévue en juin. Pour comprendre les raisons de cette annulation. Il faut se rappeler que les programmes du FMI, imposés au Gabon depuis les années 1980, n’ont jamais été des leviers de développement. Ils ont surtout conduit à des mesures d’austérité drastiques et impopulaires, sapant toute possibilité de croissance économique durable.
En vérité, aucun pays dans le monde ne s’est développé grâce aux programmes d’ajustement du FMI. Aucun..
Les facilités de caisse octroyées par le FMI, imposent des contraintes budgétaires qui auraient pour résultat de saper la politique du Président, qui a été élu avec pour mission de bâtir, bâtir des infrastructures, bâtir un Gabon nouveau.. Un choix stratégique pour le développement du Gabon.
En refusant les prêts du FMI, le Président Oligui Nguema a eu raison. Et, il fait le pari de choisir une voie alternative et bien plus prometteuse.. En juin 2025 sitôt élu, il se tourne vers l’Afreximbank pour un emprunt de 1 600 milliards de francs CFA, soit environ 2,6 milliards de dollars. Ce choix est judicieux. Afreximbank offre des financements avec des termes plus souples, un décaissement plus rapide et surtout moins de conditions politiques. Ce partenariat renforce également les liens du Gabon avec le secteur bancaire africain, contribuant ainsi à l’intégration régionale.
Cet emprunt donnera l’oxygène nécessaire à l’investissement et financera des projets d’infrastructures et de diversification de notre économie: ce sont là, les fondations d’un nouveau Gabon qui se dessine.
Ce pari sur la souveraineté économique est risqué, mais le jeu en vaut la chandelle. La détermination du Président Oligui Nguema se manifeste également à travers les directives données pour la future Loi de Finances 2026. L’objectif est de bâtir un budget moderne, rigoureux, transparent et guidé par la justice sociale. Le gouvernement prévoit de moderniser les recettes en misant sur la digitalisation, de réformer la fiscalité foncière et de sécuriser la propriété privée en délivrant des titres fonciers.
Ces mesures, combinées à une maîtrise des dépenses et une relance de l’investissement public, sont la preuve d’un engagement fort pour le bien-être de la population, notamment la lutte contre la pauvreté et l’employabilité des jeunes.
Le Gabon a choisi de tracer son propre chemin, de prendre en main son destin. Tourné le dos au FMI est l’expression d’une souveraineté retrouvée.
La souveraineté a un prix, et nous sommes prêts à l’assumer ensemble.