Lors d’une intervention remarquée, il a exprimé les attentes de la société civile en matière de transparence, de fiscalité et de souveraineté, en écho aux priorités du président Brice Oligui Nguema.
Un bilan sans concession pour les concessions
L’une des principales revendications de Nicaise Moulombi porte sur l’évaluation des concessions forestières. Vingt-cinq ans après leur attribution, l’ONG estime qu’il est indispensable de réaliser un bilan complet de leur impact. L’objectif est de vérifier si les entreprises ont réellement respecté leurs engagements et si leurs activités ont bénéficié à l’économie nationale et aux populations locales.
Selon l’ONG, de nombreuses entreprises étrangères ont manqué à leurs obligations contractuelles. De plus, elle dénonce l’attribution de superficies jugées irréalistes et la concession d’avantages fiscaux disproportionnés, qui n’ont pas produit de résultats tangibles sur le terrain.
Pour une fiscalité forestière plus équitable
Face aux demandes de remboursement de TVA de la part d’industriels étrangers, Nicaise Moulombi a appelé à une réforme radicale de la fiscalité forestière. L’ONG demande l’annulation des exonérations fiscales injustifiées et réclame le remboursement de 50 % des droits de douane perçus sur l’exportation du contreplaqué gabonais vers l’Europe.
Ces mesures visent à mettre fin aux régimes préférentiels qui, selon lui, pénalisent les opérateurs locaux et privent le Gabon d’une juste part des revenus générés par l’exploitation de sa forêt.
Renégocier les contrats pour la souveraineté
Enfin, la société civile exige une refonte des contrats forestiers. Nicaise Moulombi a souligné que tout avantage indu, qu’il soit fiscal ou douanier, doit désormais être réexaminé et faire l’objet d’un nouveau contrat validé par le Parlement. Cette démarche vise à aligner les accords avec la vision du Chef de l’État et à garantir que les intérêts du peuple gabonais soient la priorité.
En conclusion de son discours, Nicaise Moulombi a déclaré : « Il est temps de mettre fin à l’impunité fiscale et à l’exploitation déséquilibrée de notre forêt. Nous exigeons la transparence, la redevabilité et la souveraineté dans la gestion de nos ressources naturelles. »
Ce message fort marque la volonté de la société civile de jouer un rôle actif dans la protection de l’environnement et la défense des intérêts nationaux.